Ce droit d’asile nous invite également à considérer la fraternité entre Etats. L’accueil des réfugiés est une problématique internationale qui impose aux pays d’agir de concert. Le préambule de la Convention de Genève relative au statut des réfugiés y fait écho en appelant à la nécessaire solidarité internationale.
Il est certain que la signature de traités internationaux de manière générale traduit une forme de solidarité entre les Etats, voire un lien de fraternité. On peut avoir cette impression à la lecture du préambule de la Convention européenne de sauvegarde des droits de l’homme et des libertés fondamentales (CEDH) qui désigne les signataires comme des « gouvernements d’Etats européens animés d’un même esprit et possédant un patrimoine commun d’idéal et de traditions politiques ». On retrouve cette notion d’idéal partagé chère à la fraternité. De plus, qui d’autres possèdent un patrimoine commun et une tradition partagée si ce ne sont les frères (et les sœurs) d’une même fratrie.