Et si le prophète Mahomet n’avait pas été illettré ?

Dans un ouvrage au vitriol, mais fort bien documenté, intitulé Plaidoyer pour un islam apolitique (1), Mohamed Louizi assure que Mahomet savait lire et écrire, comme d’ailleurs son père, ses oncles et son grand-père. « Quelques jours avant sa mort, le Prophète aurait demandé à ses compagnons de lui ramener le nécessaire pour écrire un livre, un testament, qui leur évitera l’égarement », écrit-il. D’ailleurs, avant la « révélation », Mahomet n’était-il pas commerçant, conducteur de caravanes, auprès de sa première épouse, la très riche Khadija bint Khouwaylid ? « Et de ce fait, voyageait hiver et été pour fructifier son commerce, au beau milieu d’autres commerçants habiles et lettrés. Comment a-t-il pu vérifier que ce que les scribes écrivaient était conforme à la récitation dictée », souligne encore Mohamed Louizi.

Une version officielle

Cet ingénieur en génie électrique, originaire du Maroc, à l’habitude de mettre les pieds dans le plat. En 2016, il publie Pourquoi j’ai quitté les Frères musulmans (2). Ancien cadre de l’Union des organisations islamiques de France (UOIF), il révèle, sans être véritablement démenti depuis, que cette puissante structure entretient des liens avec la confrérie des Frères musulmans, fondée en 1928 en Égypte par Hassan a-Banna, et dont l’objectif final reste la conquête du monde entier. Cette fois, Mohamed Louizi cherche à démontrer que le Coran, que l’on connaît aujourd’hui, n’est pas exactement la parole de Dieu. Il a été écrit, ou plutôt réécrit, transformé par Othmân, le troisième calife qui a succédé à Mahomet. Il a pris les rênes du pouvoir de 644 à 656. Othmân, calife guerrier et conquérant, aurait imposé « à tout le monde une seule version officielle, abrogeant toutes les vulgates qui circulaient, un peu partout, dans son califat », écrit Mohamed Louizi.