À la lumière de cette rencontre, que souhaiteriez-vous dire à ceux qui se sentent dépassés par la peur de ce phénomène ou qui se perdent dans des amalgames ?
C.R: Je les comprends car moi aussi j’avais peur. Paradoxalement, personnellement, après avoir réalisé ce documentaire, j’ai moins peur de ces « radicalisés » car j’ai perçu certaines choses. La peur est souvent irrationnelle alors que finalement il y a quelque chose de très rationnel dans la radicalisation. C’est une réponse à une agression et au désespoir créé par le manque de perspectives d’avenir. Ce sont des êtres humains comme vous et moi, et non des monstres. Pour cette raison, j’ai donc envie de dire à ceux qui se sentent dépassés par la peur de ne pas avoir peur, aussi parce qu’elle paralyse et qu’il faut agir.