C.R: Je ne crois pas aux programmes de « déradicalisation ». C’est un leurre car ils ne règlent pas le problème. Ceux qui sont séduits par un discours jihadiste cherchent à combler un vide. [Dans sa vision du monde] le jihad donne un sens à la vie et à la mort, en plus qu’il permet de lutter contre un ennemi, L’État qui les a abandonnés. La question de la violence sociale et politique est toujours là. Je pense que la réponse à apporter doit être plus globale. D’une part, l’État doit soutenir l’éducation et favoriser l’accès à la culture pour lutter contre toutes les formes de précarité. D’autre part, il faut réinstaurer de la radicalité, en commençant par redonner à ce terme tout son sens, comme le dit la philosophe Marie-José Mondzain qui dénonce la confiscation du langage par ceux qui gouvernent dans le but de délégitimer l’action politique.
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