Cette prolifération d’actes de générosité de la part des stars nous invite à nous poser un certain nombre de questions :
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- Est-ce un phénomène nouveau et si non, quelle est la spécificité du coronavirus en comparaison des autres crises ?
- Quelles sont les différentes formes d’engagement ?
- Comment interpréter ces actions, entre philanthropie ? Don désintéressé ou opportunisme, pragmatisme ?
En premier lieu, précisons qu’il ne s’agit pas d’une problématique nouvelle. La générosité ou la philanthropie sont très largement répandues depuis des siècles auprès des personnalités. Sans remonter forcément trop loin dans l’histoire, nous avons tous en mémoire l’importante mobilisation de stars américaines en faveur de la lutte contre la famine en Éthiopie avec USA for Africa (et la chanson « We are the World ») ou encore l’extraordinaire Live Aid organisé par Bob Geldof, et la création par Coluche des Restos du Cœur en France, relayée par le collectif des Enfoirés (encore d’actualité et d’utilité plus de 30 ans après !).
Les spécificités de la crise actuelle
La spécificité de cette crise réside en son caractère universel même si certains territoires sont davantage touchés que d’autres. Aucun statut ne permet d’y échapper et de nombreuses célébrités, souvent considérées comme des nantis, ont été infectées par le virus (Tom Hanks, Boris Johnson, le Prince Charles), certaines ayant perdu la vie (Manu Dibango, Pape Diouf, Patrick Devedjian), la majorité subissant (certes dans des conditions éloignées de celles du commun des mortels) une situation de confinement.