Ils développent ainsi des stratégies de dissimulation très élaborées comme en témoigne Mathilde Monnet qui calculait le temps qu’il fallait à ses yeux pour sécher et pour effacer les traces des pleurs sur son visage… Malgré un léger décrochage scolaire, sa famille ne s’est doutée de rien.
Le groupe de témoins
Dans 85 % des cas, le harcèlement aurait lieu devant en moyenne 4 témoins. Ce chiffre peut paraître impressionnant, mais il se comprend mieux lorsque l’on considère que le groupe est souvent l’enjeu du harcèlement. En effet, les témoins vont renforcer ou au contraire dissuader les comportements du harceleur à travers leur réaction. Si un surnom fait mal, c’est parce qu’il est repris par tout le groupe, sinon il n’aurait aucun effet. Pour qu’une ostracisation réussisse, il est nécessaire que tous y participent de manière active ou passive.