Malgré la grande confusion idéologique des messages du commando, la police judiciaire de Dijon prend l’affaire très au sérieux. Les communiqués contiennent en effet des descriptions connues des seuls agresseurs, victimes et enquêteurs. Si bien que le parquet général de Dijon réfléchit à une éventuelle jonction entre les procédures chalonnaise et dijonnaise.
« A-t-on affaire à un individu isolé qui se fait mousser ou à un véritable embryon d’organisation d’extrême droite ? s’interroge une source proche du dossier. Difficile de le dire aujourd’hui. » L’existence d’un groupe constitué renforcerait les craintes des services de renseignement. L’année dernière, devant la commission d’enquête sur les moyens de l’Etat face au terrorisme, l’ancien patron du renseignement intérieur, Patrick Calvar, pointait la nécessité de lutter contre la « radicalisation de la société », estimant « inéluctable » une « confrontation entre l’ultradroite et le monde musulman ».