Au Brésil, le rituel de protection pour “fermer le corps” relie les différentes traditions religieuses

La manifestation postérieure de systèmes de croyances africaines au Brésil suggère que la mission des prêtres portugais n’a pas eu un total succès. Au lieu de modifier fondamentalement leurs croyances, les Africains ont fini par les compléter et/ou les déguiser avec les éléments de la religion des esclavagistes portugais.

La revue brésilienne “Mundo Estranho”  a écrit sur cette dissimulation dans un article de janvier 2014 :

     Á cette époque, arrivèrent au pays les premiers Africains d’origine yoruba, un peuple qui occupait la région où se trouve aujourd’hui le Nigeria, le Bénin et le Togo. La religion des Yorubas était le candomblé, mais ils ont débarqué au Brésil en tant qu’esclaves et n’ont pas pu pratiquer leurs cultes librement […] À cause de cette prohibition, les esclaves ont commencé à associer leurs divinités à des saints catholiques afin d’exercer leur foi de façon déguisée. Comme les saints catholiques sont très nombreux, il existe des divinités qui sont identiques à plus d’un saint. Par exemple : Oxóssi, le roi de la chasse, est associé à Saint Georges et à Saint Sébastien.

La religion candomblé fut formalisée au 19ème siècle. Ensuite est arrivé l’umbanda au 20ème siècle, qui est principalement un mélange de candomblé et de spiritisme, un mouvement religieux qui croit à l’existence des esprits et à la réincarnation.