Notons, également, que les familles résidant dans les banlieues sont souvent issues du Maghreb et de l’Afrique noire et comptent de nombreux enfants. Voilà encore un facteur impactant significativement la réussite. En effet, plus la fratrie est de grande taille, moins le niveau de diplôme des enfants sera élevé.
Le poids de l’économie souterraine
Enfin, un ennemi de taille se dresse face aux processus d’éducation des plus jeunes et peut expliquer partiellement l’abandon scolaire dans les quartiers : celui de l’économie souterraine qui représente près de 9.9 % du PIB (204 milliards d’euros) en France. Comment convaincre un jeune « chouffeur » (terme issu de l’arabe repris par les guetteurs au service des dealers) pourra récolter 100 euros par jour de retourner « sur les bancs de l’école » alors que certains membres de sa famille ayant suivi des études sont eux au chômage et en situation de précarité ?