La banlieue, ce « lieu banni »… de la campagne présidentielle

Ce lieu est à rapprocher de celui dans lequel on pouvait être envoyé et désocialisé, mis au ban, à savoir être déclaré indigne de toute considération, privé de ses droits, privilèges et dignité, si l’on refusait de servir le suzerain. En rajoutez au ban le lieu on retrouve l’anagramme de « lieu banni », inutile d’en dire davantage pour admettre que la notion est empreinte d’une connotation plus que négative.

Le banlieusard, ce « profane »

Mais « habiter » un lieu signifie s’approprier ce lieu. Et « l’appropriation permet la maîtrise de l’espace, autant privé que public, et pose le statut social de l’occupant ». On imagine bien la difficulté des habitants de ces quartiers à exister et prendre place dans la société au travers de leur(s) banlieue(s).