En ouvrant la porte de son appartement d’Aulnay-sous-bois baigné de lumière, Hanane Charrihi affiche un visage souriant et accueillant alors que les deux garçons de la jeune femme de 27 ans courent à travers les pièces en criant à tue-tête. Mais à quelques heures du premier anniversaire de l’attentat de Nice, elle sent l’appréhension monter à l’idée de revivre cette nuit de cauchemar.
Dans la soirée du 14-juillet 2016, sa mère, Fatima, 55 ans, se baladait sur la promenade des Anglais avec son petit-fils pour assister au traditionnel feu d’artifice, quand un camion-bélier lui a foncé dessus et a poursuivi sa course dans la foule. Au total, 86 personnes ont été tuées. Hanane Charrihi sera informée du drame par téléphone. « Ce soir-là, ils m’ont coupé une jambe, ils m’ont fait tomber, lâche-t-elle. Mais un an après, je me relève ».