Néanmoins, les réponses obtenues par ailleurs sur le poids des informations insolites et divertissantes, laisse à penser que cette originalité doit s’interpréter comme un partage d’informations parfois anecdotiques, plus insolites que sérieuses, donc superficielles. 13,3% seulement disent que s’ils partagent c’est pour initier un débat avec leurs amis.
«Quand je partage en général c’est pour éveiller l’attention mais pas pour en débattre. J’ai eu des “j’aime” de gens qui pensaient à peu près comme moi, les autres en général s’abstiennent de commenter et à la limite je préfère. Il m’est arrivé de supprimer des commentaires qui m’agaçaient parce que j’aime bien avoir le contrôle sur ma page.» (Nicolas)
De la même manière, si on détaille la valeur attribuée au bouton Like, on trouve souvent des conduites décrites par les enquêtés sur le mode de l’automatisme, qui font penser au don/contre-don de Marcel Mauss, des marques d’intérêt pour la personne, d’encouragement:
«J’ai tendance à beaucoup liker, c’est quasi automatique, quand ça me plaît, je ne réfléchis pas trop. C’est plus pour soutenir, quand je like, c’est souvent parce que derrière il y a une cause que j’ai envie de soutenir ou alors ça m’a fait rire.» (Solenne)
Et pour ce qui concerne l’habitude de laisser des commentaires, une majorité dit ne le faire que de façon épisodique, les très fréquents étant minoritaires (6,5%).
Crédibilité et diversité des informations reçues sur Facebook: quelle confiance?
Dans les informations reçues sur Facebook, les posts de médias ayant pignon sur rue sont mélangés à des blagues, des commentaires et clins d’œil humoristiques, des pastiches d’information (comme ceux issus de sites parodiques journalistiques comme Le Gorafi ou Nordpresse) ou encore des «petites infos», de type vie pratique, people, etc. Comment les internautes que nous avons enquêtés jugent-ils la situation?