À Lille (Nord), Strasbourg (Bas-Rhin), Toulouse (Haute-Garonne), Montpellier (Hérault) ou encore Paris, des dizaines de milliers de personnes ont défilé dans les rues contre les violences faites aux femmes.
reportage diffusé sur le site francetvinfo.fr, le 24 11 2019
Une mobilisation historique.
C’est une marrée violette qui a déferlé dans les rues parisiennes, samedi 23 novembre, contre les violences faites aux femmes. Des dizaines de milliers de manifestants ont crié leur colère.
En tête de cortège, des portraits de femmes décédées sous les coups de leur conjoint. Sandrine Bouchait, sœur d’une victime, n’oublie pas, deux ans après les faits. « Le 22 septembre 2017, elle a été violemment frappée par son compagnon et ensuite, il a mis le feu sur elle. Et elle est décédée deux jours plus tard », raconte-t-elle au micro de franceinfo.
137 féminicides en 2019
Dans le défilé, côte à côte, anonymes, syndicats ou encore quelques personnalités, comme l’actrice Sandrine Bonnaire, 52 ans, elle-même violentée au début des années 2000. « On peut ‘oublier’ l’agresseur dans les sentiments, mais ce que l’on ne peut pas oublier, c’est ce qu’il reste sur le corps. Moi par exemple, j’ai tous les os du visage qui sont cassés. La personne a pris deux ans de sursis. Je trouve que la peine est moindre par rapport à ce qu’il reste en vous », confie l’actrice. Selon les associations, 137 féminicides ont été commis depuis janvier, déjà 16 de plus qu’en 2018.
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