L’idée est de réformer la religion pour l’adapter à la modernité, et pour cela ils refusent le “taqlid” c’est-à-dire l’imitation sans raisonnement personnel pratiqué par les oulémas (savant religieux). Ils s’attèlent donc à se débarrasser des commentaires dogmatiques des textes religieux pour revenir aux sources premières, et en premier lieu au Coran.
En rupture avec l’orthodoxie religieuse, les réformistes ont souvent été mis au ban des institutions de leurs pays, l’université notamment. Avec de nombreuses nuances, ces penseurs se sont efforcés de réconcilier la foi et la raison, et de questionner les interprétations théologiques et juridiques traditionnelles en les soumettant au crible de l’analyse rationnelle.