Habituée des suspensions abusives, la Katiba des Narvalos -plusieurs milliers d’abonnés sur leurs différents comptes- a entamé sa traditionnelle campagne de protestation. Mais Twitter, qui débloque d’habitude les profils suspendus par erreur en quelques jours, refuse. « Le réseau social l’accuse d’enfreindre les règles du réseau, mais n’apporte aucune preuve, témoigne un pilier du groupe, qui préfère garder l’anonymat. Et quand on en demande, Twitter invoque ‘la protection de la vie privée et la sécurité' ».
Analystes et hacktivistes suspendus
Le cas n’est pas isolé. Selon CtrlSec, un groupe international d’hacktivistes engagés contre l’EI, plus de « 300 comptes d’analystes, de parodiques mais aussi de chasseurs [qui traquent en ligne et dénoncent ceux qui se cachent derrière les comptes djihadistes] » ont été censurés abusivement entre janvier 2016 et mars 2017. « 55% » n’aurait pas été rétablis par le support de Twitter, affirment-ils dans un communiqué.