En trois mois et avec 130€, ils ont inventé une main bionique intelligente pour les populations défavorisées

Alors moi je sais pas. Vous pouvez continuer à dire que ce que fait la fondation Orange, c’est du “green washing”. Moi ce que je vois, c’est des jeunes Malgaches qui inventent en 3 mois une main bionique pour 130€ avec des jeunes en échec scolaire. Et dont le projet est de permettre à chacun de se la fabriquer.

Ce que je vois, c’est que les solutions se trouvent aussi dans la bienveillance. Souvent chez ceux qui n’ont plus rien. A tel point que rien c’est déjà énorme.

On oublie trop souvent que l’on n’est vraiment riche que de ses idées et de sa détermination. Et que la créativité nait souvent de l’adversité.

Dans ce monde en crise totale, investir dans la solidarité, c’est investir dans l’avenir. Si la fondation Orange n’avait pas laissé à ce fablab le temps de se constituer, je ne serais pas là pour vous raconter cette histoire. Pour vous décrire la fierté mais aussi l’incroyable force dans les yeux de cette équipe. Laisser le temps.

Il y a quelques années, alors que je partais quelques jours en Inde pour la première fois, l’économiste Navi Radjou m’a dit : “Allez visiter les villages, pas les villes. L’innovation, vous la trouverez dans les villages”. L’énergie est là.

Alors allez visiter la Silicon Valley, oui. Mais allez aussi visiter les villages d’Afrique, d’Inde, des îles. Allez dans les banlieues. L’inventivité est infinie. Et elle n’a pas de frontières. Que tu sois né dans un village en Afrique, dans la cage d’escalier de ta cité, que tu viennes d’un groupe de migrants ou d’une famille aisée dans le 15e. Que tu n’aies jamais atteint le bac, ni même l’école, où que, au contraire, tes parents aient eu les moyens de t’envoyer en stage à la Nasa, personne ne sait qui, à la fin sera le héros. La fondation Orange forge ces héros oubliés du monde. Yves-Eric et Andrianjafy sont les héros du monde de demain.