Charlie Hebdo reste en première ligne de la bataille inégale entre censeurs fanatiques et journalistes ou caricaturistes satiriques. Il y a tout juste deux mois, leur Une sur l’islamologue Tariq Ramadan, accusé d’agressions sexuelles, et déclamant “Je suis le 6e pilier de l’islam” a déclenché une virulente campagne d’insultes et de menaces de mort sur les réseaux sociaux. Les menaces, persistantes, dont fait l’objet la rédaction de Charlie ont un coût très lourd. Dans son dernier numéro, l’hebdomadaire révèle que plus d’un exemplaire sur deux vendus sert à financer la sécurité des locaux et des journalistes qui y travaillent. La liberté d’expression “est en train de devenir un produit de luxe” en conclut Riss, le directeur de la rédaction dans un éditorial.
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