Trois ans après la tuerie de Charlie Hebdo, de nombreux journalistes menacés de mort pour “blasphème”

En Algérie, le rédacteur en chef du média d’investigation Algériepart, Abdou Semmar, en est pour sa part réduit à espérer que lui-même et les journalistes de l’Emission Impossible ne payent pas directement le prix le plus élevé, celui de leur vie. La diffusion le 22 décembre dernier, sur la chaîne privée Beur TV, d’un débat sur le fanatisme religieux a provoqué l’ire des islamistes radicaux. “Nous subissons depuis une énorme campagne de menaces et des pressions sur nos vies” alerte le journaliste algérien. La diffusion par la chaîne qatarie Al-Jazeera d’une vidéo accusant les journalistes de porter atteinte à l’Islam a décuplé l’ardeur des lanceurs d’anathèmes : “Les fanatiques s’en servent pour nous attaquer et nos familles commencent à avoir très peur pour nos vies” s’inquiète, à juste titre, Abdou Semmar.