«Le verdict du Tribunal cantonal est une triste défaite pour toutes les personnes qui s’engagent en faveur des droits des migrants, des requérants d’asile et des exilés. Anni Lanz a agi uniquement par compassion et cette sanction est terriblement injuste», a déclaré Muriel Trummer, spécialiste des questions d’asile pour Amnesty Suisse, qui a assisté à l’audience.
Anni Lanz avait été initialement condamnée à une peine pécuniaire avec sursis pour «avoir favorisé l’entrée illégale d’un étranger sur le territoire». Du fait du peu de gravité de l’infraction, le Tribunal de district de Brigue avait réduit la sanction à une simple amende. C’est cette condamnation qui vient aujourd’hui d’être confirmée par le Tribunal cantonal valaisan. Le verdict peut encore être attaqué devant le Tribunal fédéral.
Stricte application de l’accord de Dublin par la Suisse
Des rapports médicaux recommandaient de ne pas renvoyer en Italie le jeune Afghan, qui avait commis plusieurs tentatives de suicide, et de le laisser séjourner en Suisse, près de sa sœur et de sa famille. Son état psychique s’était grandement détérioré après qu’il ait appris la mort de sa femme et de son enfant en Afghanistan.