La plateforme compte actuellement un millier d’adhérents et son cofondateur espère en avoir 4 000 et atteindre 340 000 dollars de chiffre d’affaires (292 000 euros) à la fin de l’année 2018. La start-up a notamment reçu en 2016 le 3e prix de l’entrepreneur social Orangeet figurait en 2017 parmi les 20 lauréats du Jambar Tech Lab.
Quand les freins deviennent des atouts
Après le Sénégal, Bernie Akporiaye a prévu d’implanter MaTontine en Côte d’Ivoire en 2019, au Mali en 2020, au Cameroun en 2021 et au Niger en 2022. La question « Pourquoi un Nigérian comme vous vise-t-il exclusivement des pays francophones ? » le fait sourire. « La création de l’entreprise au Sénégal, cela résultait des hasards de la vie, c’est là que je vivais suite à mon mariage. Mais je me suis aperçu que c’était une bonne stratégie : les anglophones, qui sont majoritaires sur le marché des fintechs, sont rebutées par la barrière de la langue et les multiples obstacles administratifs, la concurrence y est donc moindre », explique-t-il.