« SOS Chrétiens d’Orient » dans le collimateur de l’Eglise

Devant les évêques réunis début novembre à Lourdes, Pascal Gollnisch avait publiquement mis en cause l’association, dénonçant ses liens avec l’extrême droite, sa proximité avec le régime de Bachar al-Assad et sa grille de lecture des conflits au Moyen-Orient. Ce qui sonnait, de l’avis des spécialistes, comme une mise au ban de SOS Chrétiens d’Orient. De fait, l’association reprend volontiers la rhétorique du «clash des civilisations», qui oppose chrétiens et musulmans. Cela fait environ cinq ans que la question des chrétiens d’Orient est devenue hautement politique et explosive, alimentant dans les courants conservateurs et d’extrême droite une hostilité à l’égard de l’islam et un rejet des musulmans. SOS Chrétiens d’Orient, très active sur le terrain et questionnée à plusieurs sur la non-publication de ses comptes, s’est fait le porte-étendard de ce positionnement radical.