Solidarité avec l’Ukraine : nouveau job et nouvelle vie pour des Ukrainiens embauchés dans un restaurant de Sommières

La guerre se poursuit en Ukraine et dans la région, les réfugiés continuent d’être accueillis. A Sommières, dans le Gard, un couple de restaurateurs a embauché une jeune ukrainienne et un homme qui a fui le conflit avec sa famille afin de les aider à s’intégrer dans leur nouvelle vie.
article par Josette Sanna et Olivier Brachard publié sur le site france3-régions.francetvinfo.fr le 01 07 2022

Tandis que Khrystina s’affaire au bar, Amine travaille en cuisine. Elle est ukrainienne, lui Marocain marié à une ukrainienne. Il y a deux mois ces deux-là ne se connaissaient pas et aujourd’hui ils sont collègues de travail. Leurs patrons à Sommières, ce sont Philippe et son épouse Marion Pompily. Ce couple de restaurateurs bien connu dans le village leur ont offert un CDI, malgré la barrière de la langue. Ils se débrouillent pour communiquer via des applications de traduction.
Khrystina a le sourire même si le traumatisme des bombardements reste vivace.

« Le premier mercredi du mois, lorsqu’elle a entendu les sirènes, elle est partie se cacher. On ne la trouvait plus. On l’a retrouvée en larmes derrière les frigidaires. Elle était terrifiée. » Marion Pompily, restauratrice à Sommières

Cours de Français

Grâce à son employeur, Khrystina suit des cours de Français au centre d’insertion de la Calade à quelques pas du restaurant.
Amine lui parle un peu le français. Ce Marocain a tout quitté en compagnie de sa femme et de sa fille. Philippe l’a embauché comme second de cuisine. « Il a été formé au poste des pâtes, à la cuisine italienne », précise Philippe Pompily, ravi de sa recrue.

Sésame

Le foyer d’Amine, la fille de Khrystina, ainsi que la famille d’accueil, tout ce petit monde est réuni grâce à Philippe et Marion qui les ont embauchés pour des contrats à durée indéterminée. Un sésame pour ces réfugiés pour débuter une nouvelle vie loin de la guerre.

Manque de main d’œuvre

Une étape indispensable pour se loger ou scolariser ses enfants. Un moyen pour les restaurateurs de pallier le manque de main d’œuvre dans l’hôtellerie-restauration. Un phénomène qui s’est aggravé depuis le début de la crise sanitaire.