Le Premier ministre Narendra Modi, qui a grandi dans les rangs de l’organisation hindouiste et paramilitaire du RSS, a déjà été accusé d’avoir laissé se dérouler des pogroms antimusulmans en 2002, dans l’Etat du Gujarat qu’il dirigeait. Au lendemain de cette manifestation nationale, le chef du gouvernement a exceptionnellement condamné les meurtres perpétrés au nom de la protection de la vache sacrée : «Personne n’a le droit de faire justice soi-même.» Mais il en faudra sûrement plus pour renverser la vapeur : quelques heures après ces mots, un musulman de 45 ans était battu à mort par une foule de 100 personnes. Son crime : transporter de la viande. Personne ne sait de quel animal elle venait, mais il est bien trop tard pour que cela change quoi que ce soit.
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11.10.2017