À Dijon, le Social Bar a ouvert ses portes depuis quelques mois. Le leitmotiv c’est la convivialité et la solidarité, alors il rassemble les personnes isolées. Une campagne d’investissement participatif a été lancé pour financer le projet.
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Au Social Bar, le mot d’ordre c’est la convivialité. Le bar a ouvert ses portes à Dijon en mars 2022, c’est l’endroit « où l’on se fait des amis« .
Actuellement et jusqu’au 20 juillet, le bar a lancé une campagne d’investissement participatif pour aider à financer des projets laissés en suspens. Sur les 80 000 euros visés, plus de 30 000 ont déjà été récoltés via la plateforme LITA.co.
L’expérience commence à l’instant où l’on entre. Le soir, l’équipe de l’établissement distribue une carte avec le mode de fonctionnement du bar. Pour encourager les interactions, les clients doivent se coller entre eux un badge avec trois sujets choisis par l’équipe du bar. « On présente les cartes aux gens quand ils arrivent le soir. Ça permet d’aller demander un service à quelqu’un qu’on ne connaît pas » explique Eloïse Dubuet, gérante du bar.
C’est à Paris, qu’Éloïse Dubuet a été séduite par le concept. Elle y était ingénieur avant de vouloir changer de carrière. Elle est donc revenue dans sa région natale, la Bourgogne, avec le concept du Social Bar dans ses valises.
Ce qui est génial dans ce bar c’est que ça permet à des gens qui ne se côtoient peut-être pas dans la vie de tous les jours de se rencontrer, d’échanger au moins le temps d’une soirée. Éloïse Dubuet, gérante du Social Bar de Dijon
Le social à plusieurs niveaux
Ouvert du lundi au samedi à partir de 12 heures, le bar est souvent fréquenté le soir. Des jeux, des blind tests et des karaokés tiennent le bar ouvert jusqu’à deux heures du matin en général. Cette pluralité d’évènement crée des raisons pour que des gens de tout âge se rencontrent. « On a des clients réguliers qui ont plus de 70 ans. » confie la gérante du Social Bar de Dijon.
Dès qu’une personne investit dans le bar à hauteur de 100 euros minimum, elle devient actionnaire et copatronne. 15% des bénéfices annuels sont reversés à des associations que les co-patrons choisissent. Ils feront des bénéfices notamment grâce à un « Happy Hour Solidaire« . Tous les jours entre 18h et 20h, les clients pourront décider de payer le prix normal de leur consommation au lieu de celui de l’happy hour. L’argent gagné en plus sera reversé à Speak, une association qui lutte contre les violences faites aux mineurs.
Le concept existe depuis six ans maintenant mais la crise sanitaire a encore plus mis en avant l’isolement social. Le bar se présente donc comme un lieu qui offre un espace de rencontres inédites surtout pour ceux qui peuvent s’isoler facilement comme les personnes en situation de handicap, les réfugiés ou encore les personnes âgées.
Sur place, on retrouve Nicolas, c’est la première fois qu’il vient au Social bar et il y reviendra. Nicolas connaissait déjà Eloïse Dubuet, la gérante du bar. « Je suis venu manger ici ce midi parce que j’étais seul. Je trouve ça sympa de créer un peu de lien » révèle-t-il.
À déjeuner, Nicolas a pris un houmous de betterave et des aubergines grillées qu’il recommande sans hésiter. « On vient là et on se dit qu’on va rencontrer des gens cool soit autour d’un plat soit autour d’activité le soir« .
Plus qu’un bar
Le social bar de Dijon est le quatrième établissement ouvert par la chaîne. En 2021, ils créent, à Paris, une école de la convivialité pour former les agents de convivialité de demain, métier inventé par le social bar.
Les formations vont de deux heures à un an. Les bénévoles et volontaires en service civique ou encore les professionnels du lien social sont la cible de cette école de la convivialité. Le but de la formation est de former les personnes qui travaillent déjà ou qui souhaitent avoir un métier lié à l’animation l’accueil ou la vente.