ELLE. Vous dites dans votre documentaire qu’ « on peut détruire le territoire physique de Daesh mais le plus difficile sera de reconquérir le territoire des esprits ». Comment l’envisagez-vous ?
Marion Stalens. Ce sont des femmes qui étaient déjà fragiles et qui sont aujourd’hui en état de stress post-traumatique. Il faut d’abord faire une évaluation au cas par cas parce qu’elles ont toutes des trajectoires différentes. Ensuite, il faudra mettre des moyens humains, il ne suffira pas de les incarcérer, il faudra un accompagnement à tous les niveaux : psychologique, social, en termes de réinsertion, etc. Il n’y a que comme ça qu’on réussira à créer un effet boule de neige, auquel j’essaie de participer avec ce film, auprès des gens qui s’en sont sortis. Mettre la lumière sur eux donne de l’espoir à tous ceux qui ont été nourris au désespoir.
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