Des réfugiés en ruralité ? Rien d’incongru, bien au contraire. Les vidéos réalisées par France-Fraternités le montrent : un accueil humaniste est possible en ruralité. Et chaque habitant du territoire est gagnant.
Elus, bénévoles, réfugiés, accompagnants, chefs d’entreprises, enseignants et gendarmes en témoignent : l’accueil de réfugiés en ruralité est un atout pour les communes, leurs habitants, comme pour les réfugiés. Il favorise leur intégration et leur présence permet de renforcer les services offerts aux populations locales.
Nos témoins vivent, travaillent à Bray-sur-Seine ou à Montereau, au sud-est de la Seine-et-Marne ; dans la Communauté de Communes de Clunisois ou encore à Tramayes, petit village de Bourgogne-Franche-Comté : à chaque territoire sa gestion et son modèle d’accueil.
Les expériences, réussies, sont modélisables.
Et si d’autres territoires ruraux s’en inspiraient ?
Ile-de-France, sud-est de la Seine et Marne
Bray-sur-Seine/Montereau : une ingénierie sociale au service de tous les publics.
Comment l’installation d’un Centre Provisoire d’Hébergement (CPH) dans une commune rurale de 2 300 habitants permet de redonner l’accès aux services de toute une population qui en manque ?
C’est à découvrir ici :
Aller plus loin avec Emmanuel Marcadet, Directeur Général de France – Fraternités :
Les tiers-lieux de France Faternités offrent aux populations du sud-est de la Seine-et-Marne différents accompagnements. Ce peut-être une aide aux femmes victimes de violences intrafamiliales (VIF), comme un accompagnement d’éducateurs de ruralité. Comment la création d’un CPH a-t-il rendu cela possible ? Décryptage.
« Le secret de France Fraternités, c’est de ne plus travailler en silo, c’est de gérer les pauvretés de manière globale, c’est à dire que l’on accueille et on accompagne tout type de personnes ».
Bourgogne-Franche-Comté
Le Clunisois, une communauté de communes mobilisée pour l’accueil humanitaire.
Le Clunisois, avec ses 15 000 habitants répartis en 41 communes, est marqué par une forte tradition d’hospitalité, héritage des moines de l’abbaye de Cluny. Ici, l’accueil est un droit et un devoir. C’est une vertu cardinale qui permet de répondre « présent » quand l’Etat sollicite les territoires pour un accueil d’urgence. Les compétences de la Communauté de communes permettent de déployer l’accompagnement de réfugiés sur l’ensemble du territoire, au sein de dispositifs qui relèvent du commun.
Aller plus loin avec Jean Luc Delpeuch, président de la Communauté de communes du Clunisois
Il livre le mode d’emploi d’un accueil réussi :
« Pas besoin d’inventer de nouvelles missions, ces missions, elles existent. Il faut simplement les adapter et les coordonner aux conditions spécifiques des personnes qui arrivent (..). Accueillir, c’est aussi accélérer la mise au point des nouveaux services, une nouvelle action publique dont tout le monde a besoin »
Contrat d’intégration, le pari gagné de Tramayes.
A Tramayes, commune de 1 000 habitants au sud de la Saône et Loire, l’accueil de réfugiés est une réalité depuis 2016. A cette époque de nombreux réfugiés Afghans et Syriens fuient la guerre. La volonté d’accueil est municipale, et les bénévoles sont nombreux au sein du collectif HG et l’association « Villages Solidaires » s’implique aussi dans l’accueil. Aujourd’hui, les réfugiés viennent d’Ukraine, et ceux qui sont restés se sont fondus dans le commun : les parents travaillent, les enfants vont à l’école. Les administrés sont sereins.
Aller plus loin avec Michel Maya, maire de Tramayes
Il nous livre quelques conseils pour réussir l’accueil et l’intégration des réfugiés dans une petite commune :
«On s’est donné comme critère d’avoir des communes qui ont déjà un minimum de services et de commerces. Très clairement, si on est obligé de prendre sa voiture pour aller acheter la baguette de pain – quand on est réfugié, on n’a pas de voiture – ça ne va pas»
Retrouver les six films dans cette playlist
La série de six vidéos « Réfugiés, la vie en mieux dans les territoires« , est réalisée avec le soutien du Ministère de l’Intérieur et des Outre-mer.
Elle s’inscrit dans le cadre de la semaine de l’intégration des étrangers primo-arrivants qui a lieu, comme chaque année, en octobre.