Proclamation des droits des femmes dans l’Islam de France

 

 

Proclamation

  1. L’islam en France n’est ni un nouvel islam, ni une innovation. L’islam en France est simplement la clarification du dogme au regard des réalités d’aujourd’hui. L’islam en France est la résultante de la réinterprétation du texte dans le contexte, c’est-à-dire l’ijtihad.
  2. La première épouse du prophète Mohammed (paix et bénédictions soient sur lui), Khadija, était une commerçante, que l’on qualifierait aujourd’hui de chef d’entreprise. En outre elle fut l’employeuse, la supérieure hiérarchique, de son futur époux. Il est par conséquent évident qu’Allah n’interdit aux femmes ni d’avoir un travail, ni d’être financièrement indépendantes, ni de commander à des hommes.
  3. Il est rappelé que dans l’islam, toute femme adulte est souveraine sur l’héritage qu’elle reçoit, sur les revenus de son travail, et sur les revenus de son épargne. Nul ne peut décider à sa place de ce qu’elle en fait, pas même le cas échéant son époux.
  4. Il est rappelé que dans des circonstances précises, une femme peut diriger la prière collective. Cela est par exemple licite dans le cadre familial et en l’absence d’homme adulte.
  5. Il est rappelé que dans l’islam, le divorce est autorisé aussi bien par consentement mutuel qu’à l’initiative unilatérale de l’homme ou de la femme. Logiquement, il s’ensuit que tout mariage forcé ou tout maintien forcé dans le mariage est incompatible avec l’islam.
  6. Les coutumes barbares de mutilation des femmes, telles que l’excision, sont évidemment contraires au véritable islam et sont des infamies.
  7. Il est rappelé que rien dans l’islam n’interdit l’utilisation de contraceptifs. De même, rien dans l’islam n’interdit l’interruption volontaire de grossesse ; en particulier lorsque la vie de la femme enceinte est en danger. Il est toutefois préférable d’éviter d’en arriver à l’interruption de grossesse. C’est ce que permet d’ailleurs l’utilisation de contraceptifs.
  8. Dans un esprit de contextualisation nécessaire aux pratiques de la foi musulmane aujourd’hui, la polygamie, l’autorité de l’époux sur l’épouse, ainsi que les châtiments corporels dans le cadre conjugal ne se justifient plus et n’ont plus lieu d’être. Plus largement, l’égalité des droits et des devoirs entre hommes et femmes doit prévaloir.
  9. Également dans un esprit d’ijtihad, la règle en matière d’héritage doit être la pleine liberté de répartition des parts entre héritiers, sans qu’il soit obligatoire de donner davantage aux hommes qu’aux femmes.
  10. Concernant les versets consacrés au devoir de chasteté et de pudeur en matière vestimentaire pour les hommes et les femmes, il faut retenir le principe général d’une tenue vestimentaire pudique en toutes circonstances, et non pas les vêtements précis qui sont cités. Il s’ensuit qu’hommes et femmes de confession musulmane ont simplement le devoir de s’habiller d’une façon décente