La polémique provoquée par le maire de la commune de Briançon, sommant un collectif citoyen de procéder au démantèlement d’une œuvre de pierres édifiée au pied des montagnes en hommage aux migrants morts aux frontières est pour le moins malvenue.
S’opposer ainsi aux initiatives visant à ne pas oublier les victimes de tels drames humains aboutit une fois de plus à la création de polémiques artificielles à des fins politiciennes.
Le maire met en avant une prétendue occupation sauvage du domaine public pour adresser une fin de non-recevoir à la demande d’autorisation de ce collectif d’édifier cette oeuvre. Or, le monument en question ne constitue en rien une quelconque gêne pour quiconque dans l’absolu, si ce n’est pour le symbole qu’il représente.
Bien au contraire, cette initiative citoyenne exprime le vrai sens du mot « fraternité », un principe républicain dont le Conseil constitutionnel a affirmé la valeur constitutionnelle en 2018 dans l’affaire Cédric Herrou, faut-il le rappeler à celles et ceux qui feignent de l’ignorer ou de l’oublier.
Oui la route de l’exil est mortelle. Le rappeler n’a rien d’inconvenant à Briançon comme ailleurs. Cela fait partie de notre humanité commune .
Pour l’association France Fraternités,
Le président, Pierre Henry.