C’est aussi ce que tu sous-entends quand tu qualifies cette exposition d’« invitation à reprendre possession de la rue » : l’espace public n’est plus « occupé » par ses habitants ?
Cette exposition est une invitation à reprendre possession de la rue en menant des actions « inutiles ». L’homme de la ville, c’est l’homme pressé, prisonnier de la nécessité, qui ne comprend pas la valeur d’une chose inutile. Marcher le long d’un itinéraire de bus, c’est « inutile » — « je perds mon temps ». Pourtant, ça me permet de redécouvrir Paris, de laisser mes peurs et mes préjugés de côté, pour partir à la rencontre d’inconnus, hors de mon cercle social. A travers une action simple et « inutile », dépourvue de toute logique de rentabilité, on peut mieux habiter sa ville, son quotidien. Et en ça, l’inutile est fort utile !
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