OK. Et comment t’es venu l’idée d’associer ton projet à celui d’Elsa Noyons ?
Elsa est pour l’instant l’unique femme seule que j’ai rencontré au cours de ce projet et que j’ai photographiée. Elle avait installé sa table à manger dans la rue, c’était intriguant de la voir occuper l’espace public avec autant de culot. J’ai été sidérée d’apprendre qu’elle aussi mène une action « inutile ». Sa table est une installation. Elle n’y invite personne mais chacun-e est libre de s’y asseoir. Ce qui l’intéresse, c’est d’observer la réaction des autres face à ce geste d’une grande simplicité, et d’aller à l’encontre des discours de la peur en incitant au partage d’un moment dans notre quotidien. Bien que différents, nous avons vu de nombreuses similitudes dans nos travaux, nous sommes devenues amies, et c’est tout naturellement que nous exposons aujourd’hui ensemble.
0