Nour n’est ni délinquante, ni psychotique, ni convertie de la dernière heure. Les questions qu’elle lance à son père, ce « brillant universitaire nourri de raison et de spiritualité », résonnent comme une provocation, un cri lancé à notre siècle.
À son père qui la met en garde contre ces « monstres », « habités par la peur (…) et la sacralisation bigote d’un divin qu’ils ne respectent même pas », coupables« d’exécutions de masse, de torture, de décapitations, de petites filles violées, de femmes lapidées », Nour répond « cité idéale », rues nettoyées, femmes « affranchies du regard des hommes »…