Le critère de l’âge est celui qui connaît désormais les plus grands écarts d’intentions de vote !
Oui, si la France est coupée en deux c’est bien entre jeune et vieux (on dit ancien ou sénior dans le cadre du silver-politiquement correct) bien plus que par les critères géographiques et même selon les catégories sociaux professionnelles ou les niveaux de revenus. Songez qu’en dessous de 60 ans, pour l’instant, François Fillon ne dépasse jamais les 10% d’intentions de vote et qu’il est à 39% chez les retraités au premier tour. Mais comme se sont, et de loin, les plus mobilisés, ce sont eux qui propulsent le candidat LR à 18%. Le candidat qui veut en finir avec les 35 heures cartonne donc surtout chez ceux qui ne travaillent plus. En réalité Emmanuel Macron est celui qui a la structure de vote la plus homogène selon les âges : 24.5% chez les moins de 60 ans, 23% au-delà de 60 ans. Est-ce pour autant gage de solidité de l’électorat ? Rien n’est moins sûr. Mais alors que nous sommes à un des rares moments de notre histoire où les plus anciens estiment que la vie risque d’être plus dure pour les jeunes, l’accroissement de la fracture politique entre les générations est source de grande incertitude et potentiellement de grandes frustrations post/électorales.