En réaction au mot-clic #ArrestAntiPakJournalists, Mubashir Bukhari, rédacteur en chef de Truth Tracker, a déclaré à Global Voices :
Internet a été rétabli en Mauritanie… pour le moment
Les autorités mauritaniennes ont rétabli l’accès à Internet [fr] après une interruption de dix jours à la suite des élections présidentielles contestées du 23 juin et des manifestations qui ont suivi. Le ministère de l’Intérieur aurait ordonné la coupure pour des raisons de sécurité, bien que des militants et des groupes de défense des droits humains estiment que le véritable objectif était d’empêcher l’opposition de mobiliser les manifestants.
Des militants font pression sur MTN pour éviter qu’Internet ne soit coupé au Soudan
Une coalition de groupes de défense des droits numériques et de la liberté d’expression a exhorté la société de télécommunications MTN à rejeter les demandes du gouvernement de couper l’accès à Internet après cinq semaines d’interruption au Soudan. L’entreprise sud-africaine MTN, l’un des principaux fournisseur d’accès à Internet du pays, avait procédé au blocage au moment où les forces militaires soudanaises réprimaient violemment les manifestations pacifiques, supprimant ainsi un canal essentiel utilisé pour dénoncer des exactions et accéder aux services médicaux d’urgence. Une lettre ouverte signée par Access Now, African Freedom of Expression Exchange, Committee to Protect Journalists, NetBlocks, Paradigm Initiative et d’autres groupes expliquent qu’en coupant Internet, l’entreprise s’est rendue complice de violations des droits humains.
IBM et Google travaillent avec des spécialistes des technologies de surveillance en Chine. Cela devrait-il nous surprendre ?
La fondation OpenPOWER, un consortium à but non lucratif dirigé par Google et IBM et créé pour améliorer l’interopérabilité de certains équipements informatiques, travaille en collaboration avec la société chinoise Semptian, selon un article publié par The Intercept. Semptian est à l’origine de puissants outils techniques de surveillance ayant été utilisés par les autorités en Chine, au Moyen-Orient et en Afrique du Nord pour voler les courriels, les SMS et les historiques de recherche des utilisateurs. Ce partenariat a permis à IBM et au fabricant de puces américain Xilinxon de collaborer avec Semptian afin de créer un microprocesseur qui permet aux ordinateurs d’analyser efficacement d’immenses quantités de données. Un représentant de Semptian a déclaré à un journaliste se faisant passer pour un client qu’au-delà du célèbre coup de filet numérique chinois, l’entreprise a également mis en place un système de surveillance massive au sein d’un pays de la région du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord, qu’il n’a pas nommé.
L’agence américaine pour le commerce ordonne à Facebook de payer, mais demande-t-elle assez ?
Facebook devra s’acquitter d’une amende de 5 milliards de dollars infligée par la Commission fédérale du commerce américaine pour violation de la vie privée dans le cadre de l’affaire de la fuite de données de Cambridge Analytica, une entreprise de statistiques ayant utilisé des données personnelles recueillies illégalement auprès de 87 millions d’utilisateurs de Facebook pour influencer des électeurs en amont des élections américaines de 2016. Si cette sanction est la plus élevée jamais imposée par la Commission à une entreprise de technologie, les défenseurs du droit à la vie privée continuent d’objecter que cette somme n’est qu’une simple tape sur les doigts pour Facebook, qui a réalisé plus de 15 milliards de dollars de bénéfices rien que sur le premier trimestre 2019.