La demande croissante de services d’intérêt général, déjà exprimée lors des crises sociales de 2019, et demain, les demandes de bien-être, de bien-vivre ensemble, de bénéficier d’un environnement sain, toutes ces demandes ne peuvent être satisfaites ni par la seule puissance publique, ni par la privatisation des services.
Oui, il nous faudra aussi sortir de la seule dichotomie entre capitalisme néolibéral et capitalisme d’Etat, telle qu’elle a dominé le monde au cours des décennies passées. Il y a autre chose, qui est indispensable à une société comme la nôtre, dont l’aspiration est à la fois à la liberté, à l’égalité et à la fraternité. Il faut, à côté de l’économie marchande et des services de l’Etat, reconnaître le rôle fondamental de l’économie sociale et solidaire dont les associations sont un des acteurs emblématiques. C’est bien la place et le rôle de cette économie non lucrative et associative, de libre initiative citoyenne qu’il faut consacrer ! A la charnière des trois principes de la devise républicaine, elle ne doit pas être réduite à la sous-traitance de l’action publique ni être livrée aux seules règles de la concurrence et du marché, comme cela a été la tendance depuis de nombreuses années, mais pensée et organisée en articulation avec l’Etat et un marché responsabilisé.