Il n’empêche : le but demeure de « contrer la violence et la propagande sectaire haineuse déployée au nom de la religion », selon les propos d’al-Tayyib. Le projet de loi vise également à promouvoir la « coexistence fructueuse » entre les différentes confessions existant en Egypte, théâtre ces derniers mois d’attentats à répétition à l’encontre de la communauté chrétienne copte (qui représente 10% de la population du pays). Concrètement, le projet a été élaboré par un collège de cinq théologiens de renom, supervisés par Mohamed Abdel Salam, le conseiller juridique du grand imam d’Al-Azhar. Le texte du comité est le résultat d’un assemblage d’éléments extraits de la Déclaration universelle des droits de l’Homme (datant de 1948), de la Constitution et du Code pénal égyptiens. Les juges qui auront à statuer sur la base de cette loi auront les mains libres pour définir les sanctions pour crimes de haine religieux. Si tant est que leur degré d’indépendance par rapport au pouvoir exécutif est, lui aussi, respecté…
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