« La première photo date de 1998, à l’époque, j’étais encore toute jeune, j’avais la vingtaine et je portais fièrement mon tout premier jilbab. Sur la seconde photo c’est toujours moi en septembre 2016. » Henda Ayari se présente aujourd’hui comme une rescapée du salafisme. Elle a fait de sa trajectoire et de son combat un livre, « J’ai décidée d’être libre »,qui a fait beaucoup parler fin 2016. Son récit est en effet éloquent, rappelant à bien des égards les témoignages de ceux qui ont fini par échapper à l’emprise de gourous et de sectes. Depuis, Henda Ayari a créé une association de défense des femmes, « libératrices » et répond autant que possible à ces musulmanes qui lui demandent conseil pour enlever leur voile. Remettra-t-elle le sien, un jour ? Elle secoue sa chevelure rebelle : »Depuis les attentats, je me suis dit que c’était terminé. Je n’en ai plus besoin pour aimer Dieu. » Sa lettre ouverte au président de la République a été publiée le 14 juillet.
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