L’amphithéâtre de la BNRM s’est très vite rempli de Marocains, d’étrangers, de femmes et d’hommes. Tous venus écouter Leïla Slimani, qui se dit ravie de voir plus d’hommes que d’habitude assister à ces rencontres avec le public, leur parler de son livre, de son parcours et de ses futurs projets.
Ses fans ont ainsi pu découvrir l’attachement aux romans qu’éprouve Leïla Slimani depuis son enfance, l’effet cathartique qu’a l’écriture sur elle et son envie constante de lever le masque à travers ses écrits. « Mes romans commencent là où se terminent les contes pour enfants », explique-t-elle au public après la lecture par Fatym Layachi du premier chapitre de Chanson Douce.
Les intellectuels maghrébins en France sont souvent assignés à certains sujets
La franco-marocaine n’a pas voulu verser dans l’écriture identitaire en publiant « ce roman que tout le monde attendait d’elle », dit-elle pendant la conférence. « Les intellectuels maghrébins en France sont souvent assignés à certains sujets », constate-t-elle. « On vous invite sur un plateau quand le sujet est l’islam, le voile, l’identité… J’avais envie de rétablir cette vérité que les Arabes, les Maghrébins et les Musulmans ont accès à l’universel et s’intéressent à énormément de choses ».