La Tunisie tranche en faveur de l’égalité homme-femme dans l’héritage

Le débat s’annonce houleux au Parlement continue Slate Afrique, surtout à l’approche des scrutins législatifs et présidentiels prévus en 2019. Difficile d’évaluer les chances que ce texte soit voté à courte échéance : peu d’élus ont pris position clairement sur un sujet qui divise au sein même de chaque parti.

Ce serait dangereusement prématuré de crier victoire, de tresser des couronnes à la jeune démocratie tunisienne, estime aussi Le Point Afrique. Il ne s’agit à cet instant que de 235 pages de rapport. Ambitieuses. Téméraires. Mais aucune décision n’a été prise. Et les regards se portent ostensiblement vers Ennahda. Le parti islamiste est dans une position du « wait and see ». A un an des élections dans le pays, on pourra jauger le courage politique des partis. Les modernistes, réformistes et autres « istes » auront ils le cœur à brusquer leurs électeurs ? s’interroge le journal. Le conservatisme traverse toutes les strates de la société. La religion n’est pas le seul obstacle à l’égalité homme-femme. Pour la présidente de la Colibé, il s’agit avant tout d’une histoire « d’argent ». Une partie des hommes n’ont pas du tout envie de partager des biens, des terres avec leurs sœurs, avec leurs filles. Mais quelque soit l’issue du vote au parlement estime au Maroc, Médias24  « la Tunisie ouvre une brèche dans le tabou de l’héritage« . L’initiative est historique dit le site d’information marocain, même si autour du rapport, il y a peu de débats… surtout des invectives, des insultes. Ce week-end, des milliers de Tunisiens étaient dans les rues pour crier leur opposition au rapport, considéré comme attentatoire aux prescriptions islamiques. Pourtant, poursuit Médias24, le président tunisien, et c’est là que réside toute la force de son initiative, n’a fait référence qu’au droit positif et à la loi fondamentale. Il exclut explicitement la religion et le Coran, sauf pour ce qui concerne les convictions personnelles de chacun.