Créée dans la foulée des attentats de janvier 2015, la Katiba des Narvalos réunit une trentaine d’internautes. Qui remontent parfois certaines informations aux services secrets.
article par Hugo Wintrebert publié sur le site leparisien.fr, le 15 02 2020
L’Emir doit rester invisible. Ne laisser aucune trace. Il échange par messages audio en utilisant une voix transformée, via l’application cryptée Telegram. Notre homme a la discrétion et le sens de l’esquive d’un agent secret. Son adresse ? Quelque part dans l’est de la France. Son âge ? Il précise être père de famille. Sa profession ? Silence. Il se sent plus à l’aise au moment d’évoquer son drôle de passe-temps. L’Emir – comme il s’est baptisé – est l’un des piliers d’un étrange groupe de citoyens anonymes dotés d’un sens aigu du devoir. Leur mission : identifier, puis traquer des djihadistes. Mais sans sortir de leur chambre.