Luca Traini s’était présenté aux municipales l’an dernier sous l’étiquette de la Ligue du Nord (LN), parti d’extrême droite et anti-immigration proche du Front national français. Le leader de la Ligue, Matteo Salvini, a certes condamné samedi le geste de Luca Traini, mais pour aussitôt dénoncer l’« invasion migratoire » source d’« affrontement social ».
L’éditorialiste du quotidien La Repubblica s’interrogeait dimanche sur les conséquences du « venin inoculé » en Italie par certains hommes politiques. Ce journal proche de la gauche rappelle ainsi la « défense de la race blanche » récemment prônée par un candidat de la droite à Milan, ou encore les raids perpétrés fin 2017 par des groupuscules d’extrême droite contre des associations d’aide aux migrants.
« J’ai peur, ça aurait pu être moi »
L’Italie a vu débarquer sur ses côtes quelque 630.000 migrants depuis 2014. Et si beaucoup ont depuis passé la frontière vers le nord, la présence de dizaines de milliers de ces migrants pèse dans un pays qui a toujours été plutôt une terre d’émigration que d’immigration.