#Histoire #France Femmes tondues, le portrait de Marcelle Polge…

  • Politique : lorsque les nanas (ou des hommes) filent des infos politico-militaro-stratégiques, ou liées à la résistance.

  • Financière : lorsque les femmes ont accepté de travailler pour les occupants (les lingères, cuisinières…)

  • Personnelle ou Horizontale : lorsqu’il se crée de vrais liens avec les ennemis.

    La première des sanctions est la tonte. A peine les Allemands ont-il quitté le village que les premiers règlements de compte se mettent en place.

 

Les femmes tondues

C’est l’heure de la Libération, les villes et villages apprennent le repli des troupes allemandes et déjà on veut faire payer les Français qui ont été présents auprès des ennemis. Ce sont des collabos qui n’ont pas vécu la même guerre car ils ont pu connaître certains privilèges. Genre avoir accès à un travail, de la nourriture, mais le pire ce sont ces Françaises qui ont donné leur cul. Leur féminité. Alors on va la leur retirer. L’idée est de les humilier, ce ne sont que des « filles-à-boches ». Comme Marcelle Polge qui s’est liée d’amitié avec un Allemand.

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La plupart des filles tondues ont entre 20 et 35 ans, elles sont célibataires et ont travaillé auprès des ennemis. Le nombre de femmes tondues s’élève à plus de 20 000 partout en France. Clairement, c’est pas une spécificité régionale. Il est important de noter que les femmes étaient « prévenues » car dans les journaux clandestins ont pouvait trouver des tracts qui menaçaient les « filles-à-boches » de violence, d’humiliation et parfois même : de mort.

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Pour humilier les femmes, il est important de mettre en place une exhibition,une sorte de cérémonie de la honte. Souvent la femme est promenée dans les rues avec une pancarte du style « je suis collabo ». Ensuite elle est tondue, d’abord on coupe aux ciseaux, puis on rase. Certaines ont même une croix gammée inscrite sur le front (et pourtant, on reproche l’étoile jaune) et d’autres se retrouvent avec le pubis rasé, voire écorché. Finalement, elles sont exhibées souvent nues (c’est un vrai cortège avec beaucoup de monde), moquées, parfois lynchées et rentrent chez elles, souvent reniées par les membres de leurs familles. Des femmes ont été dénoncées à tort, on souhaitait les humilier pour diverses raisons, problèmes de voisinage, vol, querelles idiotes. En revanche, d’autres avaient des preuves : des enfants de boches. Certaines villes sont plus touchées par la tonte que d’autres. On peut en compter notamment 80 à Beauvais le seul jour de la Libération.