Funérailles républicaines : quand la République accompagne les défunts

L’élu d’extrême droite et maire d’Orange, Jacques Bompard, a fustigé un texte « foncièrement idéologique ». Il a accusé la gauche de vouloir transformer les édiles « en croque-morts ou en curés » et « ridiculiser » leur fonction.

C’est nouveau ?

Le choix de funérailles civiles est reconnu par la loi depuis le XIXe siècle. En réalité, faute d’obligation pour les communes de les accueillir, les options s’offrant aux familles « restent encore très limitées » et elles sont « souvent contraintes d’accepter des obsèques religieuses », a expliqué le rapporteur du texte Hervé Féron (PS).Avec cette proposition, qui devra désormais être examinée au Sénat, « le défunt et sa famille seront accompagnés par la cité », s’est félicité le député de Meurthe-et-Moselle. Il estime que cela permettra de « mettre en application plus d’un siècle après sa promulgation » la loi de 1887.

Un vrai besoin ?

L’Insee a recensé près de 600 000 morts en France, en 2015. Aujourd’hui, on estime que 4 Français sur 10, se déclarent athées ou non-croyants. Les auteurs du texte sont partis du principe que « les citoyens qui ne se réclament d’aucune religion se trouvent démunis et attendent de notre République qu’elle leur offre des perspectives pour accompagner leurs morts ».