Et de préciser que les violences qu’elles subissent ne se limitent pas à la seule obligation du port du voile : en Iran, selon le Code pénal, le témoignage d’une femme vaut pour moitié de celui d’un homme, l’âge minimum du mariage est fixé à 13 ans, le marché du travail ne compte que 17 % de femmes, la sortie du pays ne peut se faire qu’avec la compagnie de son mari…
Irène Ansari se dit donc convaincue que le mouvement, baptisé Les Filles de la Révolution, ne va pas s’arrêter là. Les récentes réformes opérées en Arabie Saoudite, « l’ennemi sunnite » de Téhéran, pourrait l’attiser. Reste à savoir quelle stratégie l’Etat dirigé par le conservateur modéré Hassan Rohani adoptera. « Le voile est un symbole, mais les Iraniennes et les Iraniens veulent plus qu’un assouplissement supplémentaire de loi. Ce qu’ils réclament, c’est tout simplement la séparation de l’Etat et de la religion, point barre. »