L’“angélisme”, si ce mot galvaudé recouvre bel et bien encore un sens, est de croire que l’on peut glisser sous un tapis – fut-il de bombes – le problème jihadiste. L’histoire nous en a donné la preuve : défait sur le plan militaire en Irak en 2007, l’Etat islamique a par la suite trouvé les ressources pour se restructurer, un conflit (syrien) pour s’étendre, avant de reprendre pied dans un Etat failli, l’Irak. Or la situation géopolitique de 2018 offre toujours de nombreuses possibilités de replis aux jihadistes.
Pourquoi il faut juger les jihadistes en France

Le jihadiste français Thomas Barnouin, photographié le 10 janvier 2018, après son arrestation en Syrie par les forces kurdes du groupe YPG. (AFP Photo/YPG Press Office/Handout/XGTY