De là, le transfert du modèle vers le Brésil puis les Caraïbes n’est qu’une suite logique, même si la pauvreté en minerais rares y commandera une intensification vertigineuse des déportations noires. La traite transatlantique devient essentielle et les élites, européennes ou non, s’entendent pour accentuer cette course au profit. A ce jeu, l’Afrique équatoriale devient la cible essentielle.
Les épisodes suivants sont plus familiers. Les grandes puissances européennes imitent bientôt le modèle portugais et se dotent d’outils, système bancaire et compagnies d’assurances, qui rendent crédible le rêve de la suprême richesse. L’effrayante odyssée des captifs rappelle que tout esclavagisme procède d’une violence fondamentale. L’homme noir est réduit au rang de produit, le propriétaire pose en maître absolu. Et la terreur sans frein garantit le profit de ces plantations où la machine dévore sa main-d’œuvre.