Avez-vous voulu montrer qu’il n’y a pas de catégorie spécifique chez les mauvais élèves et qu’ils peuvent venir d’horizons divers ? A rebours de certains discours politiques ?
S.M. : Bien sûr. Il y a des gamins de tous milieux qui décrochent pour maintes raisons. Vous avez le témoignage, dans le film, d’une professeure dans un lycée de Malakoff (Hauts-de-Seine) qui dit que le décrochage scolaire n’est pas spécifique aux zones rurales ou urbaines, ou zones d’éducation prioritaire. C’était très important de casser le cliché du cancre qui vient du quartier chaud. Ce qu’on voulait aussi montrer, c’est qu’un mauvais élève n’est pas forcément ce gamin qui casse la classe, qui fait suer le professeur, ça peut aussi être quelqu’un de très discret, d’adorable.