Le « mauvais élève » est-il ce fainéant désintéressé que la société a l’habitude de dépeindre ? Dans un documentaire nommé « Mauvais élèves » justement, Sophie Mitrani et Nicolas Uebelmann sont partis à la rencontre de ces « cancres » dans un système éducatif posant quelques questions. Rencontre.
Pourquoi avoir voulu faire un film de témoignages d’anciens mauvais élèves ?
S.M. : Lorsqu’on a commencé, il y a trois ans, à réfléchir à un film sur le thème de la scolarité et de l’échec scolaire, il y a avait toute une série de livres à paraître sur les neuro-sciences et la diversité des profils des apprenants. Cela nous semblait passionnant. Nous avons commencé à enquêter, à rencontrer des gens qui ont souffert de décrochage scolaire. Plus nous en rencontrions, plus nous nous disions que le film était là, devant nous. Ce qu’on nous a dit était tellement fort et concernant que ça doit être un témoignage des gens plus qu’un film d’experts. Le film est plus populaire que scientifique.