Lutter contre la radicalisation avec une pièce de théâtre : c’est le pari un peu fou du Belge Ismaël Saidi. « Djihad », le nom de la pièce (bientôt adaptée au cinéma) a pris le parti de mettre les pieds dans le plat pour expliquer – et démonter – les ressorts de l’embrigadement djihadiste.
C’est l’histoire d’un trio de bras cassé qui veut partir faire le djihad en Syrie. Ben, Ismaël et Reda, trois copains de cité, veulent aller « défendre leurs frères » au front, sur le terrain, là où ça chauffe. « Le long de cette odyssée tragi-comique qui les mènera de Schaerbeek à Homs, en passant par Istanbul, ils découvriront les raisons qui les ont chacun poussé à partir et devront faire face à une situation beaucoup moins idyllique que prévue », indique le synopsis.
Humour noir et tragi-comédie
« Pour parler d’un sujet aussi grave, il était indispensable que ce soit montré de manière comique, a expliqué à 20 mn Adel Djemai, qui joue le rôle de Reda, une sorte d’imbécile heureux. Et l’humour fonctionne, même très noir, comme dans une église dévastée en Syrie où la rencontre avec un chrétien suscite un rire franc autant qu’une puissante émotion.