Ce qui ne l’est pas en revanche, ce sont les effets que peut avoir la catégorisation. « Par exemple, j ’aime dire que je suis française, image Evelyne Heyer. Mais si, parce que je suis française, je dénigre mon voisin allemand ou anglais, alors ce n’est plus anodin. » Une hiérarchisation s’installe entre les individus, sans aucun fondement.
Ceci est d’autant plus délétère que « nous avons tendance à nous conformer à ce que l’on attend de nous. C’est ce qu’on appelle l’autoprophétie réaliste, poursuit Evelyne Heyer. Dans un contexte où les Noirs vont réussir moins bien, ceux-ci vont intégrer qu’ils sont moins forts scolairement et se mettre en situation d’échec. » Et renforcer les préjugés qui peuvent exister à leur encontre.