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Le droit mauritanien est fondé sur la charia, la loi islamique. Un projet de loi, porté en mars 2016 par le gouvernement, prévoyait notamment l’aggravation des peines pour viol, la pénalisation du harcèlement sexuel et la création de chambres spécifiques pour les affaires de violences sexuelles. Mais à deux reprises, en janvier 2017 et en décembre 2018, il a été rejeté par le Parlement. « Cette loi, qui a ensuite été revue par la société civile mais aussi par des oulémas [théologiens de l’islam], est prête », assure Sektou Mint Mohamed Vall, présidente de l’Association mauritanienne d’aide aux nécessiteux (Amane) et du Collectif pour les droits des femmes : « Il faut qu’elle soit votée rapidement par les parlementaires, car il y a actuellement une recrudescence des viols et des violences faites aux femmes. »